Valorex inaugure sa nouvelle ligne de traitement des légumineuses

À Combourtillé (Ille-et-Vilaine), la nouvelle tour de production de Valorex, pour la préparation des graines de légumineuses avant leur traitement par cuisson extrusion, a été inaugurée le 22 mars. Elle a démarré le 1^er mars dernier et représente une nouvelle étape pour la valorisation de légumineuses en nutrition animale via la gamme Inevo.

Un investissement de 3,5 M€

Lancé en 2015, le projet Proleval se concrétise donc avec cet investissement de 3,5 M€, pierre d’angle de la création de filières végétales (féveroles et lupins en tête) ; Valorex contractualise en effet avec des producteurs pour s’assurer de graines de variétés spécifiques, validées par l’Inrae.

Ce projet de recherche de 17 M€ porté par BPI France et piloté par Valorex en partenariat avec l’Inrae, Terrena et Dijon céréales sur les légumineuses en nutrition animale s’est terminé en 2019-2020. Il a prouvé l’intérêt de travailler dès la variété non seulement pour obtenir la meilleure richesse en protéines des graines, mais aussi pour réduire le taux de facteurs antinutritionnels, puis valoriser les graines par la technologie (triage, fractionnement, concentration, traitement hydrothermique dans une ligne rénovée de cuisson extrusion).

Leader national dans le développement de filières

La combinaison de ces deux leviers, variétés et itinéraires culturaux d’une part, technologies d’autre part, peut ainsi améliorer l’intérêt des légumineuses dans les aliments des monogastriques jusqu’à 48 % pour l’énergie métabolisable et jusqu’à 36 % pour la protéine digestible, tout en réduisant l’empreinte carbone avec des graines locales.

Volailles, porcs et ruminants sont des consommateurs potentiels. Même si Valorex ne prétend pas remplacer tout le soja et le tournesol HiPro importés, la société veut réaffirmer son rôle de leader national dans le développement de filières, comme elle l’a fait dans les années 1990-2000 avec le lin.

25 000 ha contractualisés d’ici 2025

L’entreprise, présidée par Stéphane Deleau, envisage de contractualiser jusqu’à 25 000 ha de protéagineux et oléoprotéagineux (80 000 t de graines de féverole, lupin, soja, pois) d’ici 2025, soit plus du double d’aujourd’hui. « Notre modèle a vocation à être dupliqué chez nos partenaires », explique-t-il.

Valorex, qui possède deux usines en propres (Combourtillé et Feedex en bio), a déjà, pour l’extrusion, des partenariats avec Tromelin (29), Ekoranda (86), Promash (12) et Chays (25), plus trois entreprises à l’international (Allemagne, Suisse, Autriche). Deux à trois projets d’investissement pourraient d’ailleurs être annoncés parmi eux dès la fin de l’année.